J-A Ducatez installé dans le Var, à Salernes en Provence, travaille le verre et pratique le vitrail depuis 1983.



On lui doit de nombreuses créations, dont le vitrail monumental de la station de métro JAURES (Paris 10ème), les vitraux contemporains de l'Église de GASQUES (82), de l'Église de JAVERLHAC (24), de l'Eglise Réformée de CANNES (06), de l'Eglise de St-Etienne de Crossey (38), de l'Eglise de Cavalaire (Var), de l'Eglise de St-Jeannet (04), de l'Abbaye de la Celle (Var)... ou encore la réalisation du plafond en vitrail de l'Ambassade de France au SULTANAT d'OMAN sur les maquettes de Guy de Rougemont et les vitraux de la Villa Aurélienne à Fréjus(Var), ainsi que de nombreuses restaurations de vitraux, notamment pour les Monuments-Historiques (Abbaye du THORONET, Villa NOAILLE à Hyères, Église St-Esprit à Aix en Provence, Église St-Louis à Hyères, Cathédrale d'Apt (84)...)



A partir de 1993, il s'oriente sur une voie parallèle, en réaction à sa "culture vitrail", ne trouvant pas toujours dans le travail de commande qu'impose ce médium, le moyen de mettre en œuvre sa motivation profonde: explorer le ténu et la sobriété afin d'exprimer l'essentiel.



Dès lors, tout en s'appuyant sur sa connaissance acquise du verre, son travail s'articule sur un axe réactif: minimum de transparence, minimum de couleur, horizontalité...

L'essentiel du verre: sa matière et la lumière.

Installations de plaques de verres industriels, de verres structurés, de verres thermoformés, mises en scène précises, qui jouent avec l'espace pour mieux intégrer celui-ci à l'œuvre.

 

Son travail pourrait se résumer ainsi: "un minimum de moyens apparents pour exprimer l'essentiel..."

Dans ses installations éphémères de reflets, le substrat disparaît parfois de la vision du spectateur et ne subsiste que la lumière du verre: le temps de passage hypothétique du soleil sera la condition nécessaire pour l'existence visuel de l'œuvre, la lecture de celle-ci se réduisant à l'instant "T"...



Trouvant dans son travail de plasticien la manière de révéler sa motivation profonde, des aller-retours se font à présent sans cesse entre ce travail et le vitrail; deux activités plus que complémentaires à ses yeux: "indissociables parce que se nourrissant mutuellement..."

 

La technique du thermoformage maîtrisée depuis plusieurs années, l'amène maintenant sur des projets mêlant parfois verres thermoformés, et (ou) jaune d'argent et (ou) grisaille, pour une expression très contemporaine du vitrail, d'une sobriété et d'une force qui font inévitablement penser à l'ascèse cistercienne.



Le vitrail est abordé comme une œuvre de lumière. L'intérieur et l'extérieur peuvent participer à la perception du vitrail au même titre que la matière et le graphisme.Différents verres sont alors utilisés pour leurs qualités propres (transparence, translucidité, opalescence, opacité, structure...) offrant ainsi plusieurs plans de transparence. "Les projections des teintes, des marques de grisaille, voire de la structure du verre sur les embrasures, les murs, les sols, sont fondamentales; le vitrail au delà d'une paroi de verre devient un objet fonctionnant en synergie avec le lieu, créant ainsi l'atmosphère lumineuse de l'édifice en harmonie avec celui-ci...".

 

Les lieux d'intervention étant souvent des édifices du patrimoine, J-A Ducatez attache une très grande importance à la "liaison du contemporain à l'ancien". En effet, pour lui, intervenir dans un Monument-Historique en tant que plasticien, c'est participer (humblement, mais surement) à l'histoire du lieu en y apportant sa vision contemporaine, ajoutant ainsi une strate supplémentaire à l'élaboration de l'édifice, à son histoire.



Ne doutons pas que toute l'expérience et le savoir de l'artiste sont à l'œuvre et lui donnent cette liberté d'expression qui l' emmène dans des contrées jusque là non explorées du vitrail, n'hésitant pas à remettre en cause les traditions...  I.C.